... ou l'inventeur du produit argent
Voici la définition du mot investisseur, extraite d'un dictionnaire de 1790 et interprétée à ma façon :
L'investisseur est une personne qui pratique l'ingérence de façon inutile dans une société basée sur les services. Il s'immisce dans la relation entre prestataires et clients parce que ces personnes ne se connaissent pas et ne se font pas confiance mutuellement. Il profite du fait qu'elles n'ont pour l'instant, pas réussi à s'accorder pour mettre au point un titre universel de crédit ou d'échange de prestations autres que l'argent.
La perturbation et l'ingérence consistent dans le fait, précisément, que l'investisseur les a persuadés d'effectuer leurs transactions à l'aide d'un papier qu'il a lui-même fabriqué et pour lequel il facture une commission de 6%.
Prenons un exemple imaginant la situation suivante :
M. Martin a livré une vache à M. Dubois. M. Dubois doit, en contrepartie, livrer à M. Martin une voiture à cheval. M. Martin s'engage à rembourser la différence, celui-ci de dix poules, à M. Dubois, en temps voulu et au plus tard dans un an.
La transaction a été définie à l'aide d'un titre de paiement, mis à la disposition par l'investisseur. Ce titre doit être renouvelé à chaque transaction et il lui induit des frais. Il faut penser qu'à l'époque à laquelle il a été introduit, il y a 200 ans, imprimer du beau papier coûtait cher, les ordinateurs n'existaient pas encore. Il a donc eu l'idée simple de prendre une feuille de papier et d'en faire des coupures, sur lesquelles il imprime par exemple la somme de 100 Francs
Voilà comment a été inventé que l'on appelle l'argent. L'argent correspond à une valeur. Combien vaut mon travail ou mon produit ?
L'histoire qui illustre ce propos ressemble à ceci :
Nous sommes en 1794. Deux hommes sont assis à une table de restaurant, en train de conclure un marché. Après être tombé d'accord, ils confirment leur engagement par une poignée de main. Survient un étranger. Celui-ci a compris ce qui se déroulait à la table et se présente comme étant M. X, un investisseur. Les deux commerçants sont un peu surpris, car ils n'ont jamais entendu parler investisseur. M. X se présente de la manière suivante :
« J'ai entendu votre discussion, de loin. Écoutez ma proposition, Messieurs. Vous, M. Martin venait de promettre de livrer à M. Dubois une vache à telle et telle date. Êtes-vous sûr que M. Dubois vous livrera en contrepartie la voiture à cheval qui vous a promis ? Je peux vous assurer que de nos jours c'est prendre un risque de faire confiance à quelqu'un uniquement sur sa parole et de lui donner la marchandise, sans être sûr d'obtenir une contrepartie. Tant de choses peuvent arriver !! »
Il commence donc par déstabiliser M. Martin en le poussant à douter de l'honnêteté de M. Dubois, doute qui n'existait pas forcément auparavant. « Que puis-je faire ? », demande M. Martin.
M. X se sort un billet de sa poche et explique : « Regardez Messieurs, j'ai obtenu de notre roi le privilège de fabriquer des billets de banque et j'en ai l'exclusivité. Ceux-ci portent l'inscription 100 F or et la signature du roi en garantit la valeur. Avec ce billet vous pourrez effectuer votre transaction en toute confiance. Pour vous, M. Martin, c'est une sécurité, au cas où vous ne recevriez jamais la voiture que M. Dubois vous a promise. »
- « De quelle sécurité voulez-vous parler ? » demande M. Martin.
- « Premièrement, ce billet m'oblige à vous remettre à la place de M. Dubois la valeur de 100 pièces or, valeur certifiée par ce billet. De mon côté, pour être sûr de récupérer l'argent prêté, je fais un crédit à M. Dubois.
- Mais qu'est-ce qu'un crédit ?
- Je prête à M. Dubois ce billet de 100 F pour qu'il puisse acheter la vache. Comme garantie, M. Dubois hypothèque sa maison et s'engage à rembourser le billet que je lui ai prêté, avec 6 % d'intérêt, c'est-à-dire une valeur marchande de 6 francs, l'équivalent de 20 kilos de farine, dès qu'il vous aura livré la voiture. C'est vous M. Martin qui remettrez à la livraison de la voiture ce billet à M. Dubois, ce qui lui permettra de rembourser le crédit.
- « Quelle est l'avantage pour moi ? »
- « Vous, M. Martin, disposerait de ce billet de 100 F, qui est garanti par le roi, lorsque vous aurez livré la vache à M. Dubois. Comme M. Dubois a gagé sa maison, il a tout intérêt à vous livrer la voiture, pour pouvoir récupérer ce billet. Il me rembourse les 100 F plus les intérêts, je le délivre de son hypothèque. N'est-ce pas là un moyen sûr de faire aboutir la transaction ? »
Messieurs Martin et Dubois approuvent de la tête.
M. Dubois veut savoir à son tour pour quelles raisons il doit s'acquitter d'un intérêt.
- « Vous savez », répond investisseur, « j'ai dû construire à mes frais une machine pour fabriquer des billets et importer un papier spécifique. Le roi exige une commission pour apposer sa signature, tout cela prend du temps et de l'énergie, ce qui fait que je suis obligé de facturer une commission, un intérêt. Votre avantage n'est pas négligeable, puisqu'il vous permet de dormir tranquillement, vous pouvez être rassurés tous les deux, je veillerai au bon déroulement de la transaction. »
Tout est limpide.
M. X a., par cette démarche, déclenché l'irrésistible essor d'une prospérité due à l'introduction du taux d'intérêt.
De plus, il dispose du monopole de fabrication de l'argent et il s'enrichit sans réellement produire de biens matériels.
Ce que M. X ne dit pas, c'est qu'une fois la transaction terminée, il ne détruira pas le billet de 100 F, alors que la vache finira par être mangée et que la voiture à cheval servira, en dernier lieu, après quelques années de service, à faire du bois de chauffage. En imprimant une fois un billet il pourra utiliser plusieurs fois. Ainsi, il posa la première pierre de sa future fortune.
Aujourd'hui, M. X peut acheter le monde entier grâce à son taux d'intérêt, sans jamais rien produire réellement.
M. X se réjouit d'avoir deux nouveaux clients, deux hommes qui ne doutaient pas particulièrement l'un de l'autre, mais dont il est maintenant le créancier.
Cet unique et même billet sert évidemment à de multiples reprises, pour divers clients et à chaque fois, il se multiplie par le biais de l'intérêt.
Il demande audience auprès du roi et lui explique qu'il a besoin de fabriquer plus de billets, car la demande a augmenté, tout le monde veut maintenant faire du commerce avec ces bons de garantie. C'est compréhensible, puisque M. X a fini par convaincre le monde entier du danger de commercer sans autre garantie que la bonne foi.
M. X imprime de plus en plus de billets, le roi appose sur chacun sa signature, ce qui semble être une garantie suffisante pour tout le monde. M. X, homme débrouillard et malin, s'est assuré le monopole de la fabrication sur un vaste territoire. Il accumule les intérêts et achète des biens immobiliers, en grande quantité.
Deux cents ans plus tard, c'est lui qui possède presque toutes les richesses du monde. Peu de gens ont eu cette idée. Voilà pourquoi il est maintenant le maître du monde.
S'il avait commencé à l'époque de Jésus-Christ avec une pièce d'or, sa richesse dépasserait aujourd'hui celle de la terre entière.
M. X connaît la gloire, le jour où le roi le fait venir et lui dit qu'il a besoin de grosses sommes d'argent pour acheter des soldats. La guerre est aux portes du pays. M. X ne pouvait pas mieux tomber. Par les garanties que lui propose le roi, il est certain de devenir propriétaire de l'hypothèque, si le roi n'est pas en mesure de le rembourser. En y ajoutant les intérêts cela fait une belle somme. Le roi et sûr de payer, car un roi ne peut pas faire faillite, c'est le peuple qui paie pour lui, en dernier ressort.
Comment joue-t-il à ce jeu ?
Le roi obtient 100 000 F en coupures de 10 F de la part de son imprimeur. Le taux d'intérêt est fixé à 6 %. L'hypothèque est un terrain avec son château. Le roi pense pouvoir, par l'impôt, récupérer l'argent qui lui sert à payer des soldats. C'est un droit qu'il vient de créer, les impôts n'existaient pas sous cette forme jusque-là.
Les soldats, voyant pour la première fois des billets de banques se demandent ce qu'ils peuvent en faire. Le roi leur explique que ces billets portent sa signature et peuvent être échangés contre toutes sortes de biens, vêtements et nourriture. Le billet de 10 F correspond à ce dont ils ont besoin, chaque mois, pour payer le loyer, la nourriture et les vêtements, pour deux personnes. Les soldats partent en guerre, la plupart ne reviendront malheureusement jamais. Le roi ne parvient pas à collecter la somme nécessaire au remboursement. Il ne peut donc pas acquitter sa dette envers le prêteur. Le château revient à M. X.
Voilà qui est un moyen facile de s'enrichir. Son seul travail productif a été la fabrication des billets. L'investissement qu'il a dû engager pour fabriquer les 100 000 F est donc minime par rapport au château et au terrain dont il est devenu propriétaire.
Si le calcul du roi avait été juste, M. X n'aurait eu comme rétribution que les intérêts. Les soldats auraient, par leurs rachats, contribué à l'impôt, le roi aurait pu racheter son hypothèque. La perte de la guerre est une aubaine pour M. X, elle lui assure une plus-value confortable.
Ce jeu a été joué à maintes reprises dans l'Histoire, toujours dans le même espoir, que l'emprunteur ne puisse rembourser le créancier. Le roi ne pouvait pas savoir que son propre imprimeur avait également prêté de l'argent au roi ennemi, peut-être même dans l'intention d'acheter encore plus de soldats. C'est donc M. X, en quelque sorte qui, par la somme qui prête, décide de la victoire.
C'est de cette façon que les guerres se font depuis 200 ans, sans que personne n'y trouve à redire. La bénédiction de l'argent et les intérêts qui en découlent à développé sa propre dynamique et son autonomie. On a fini par considérer l'argent comme un produit à part entière. À force de méfiance, l'argent est devenu la seule véritable monnaie d'échange.
C'est M. X et son capital qui dominent le monde, de façon absolue et sans restriction d'aucun gouvernement.
Cette époque est bientôt révolue, car nous sommes entrés dans l'âge d'or des ordinateurs. Les échanges qu'ils permettent ne nécessitent plus l'utilisation d'argent. Il existe d'autres valeurs d'échange.
Il n'y a rien à objecter contre l'argent, si ce n'est le taux d'intérêt parasite qui est fauteurs de troubles. Le taux d'intérêt n'est plus nécessaire dans une société d'échange de services.
Nous terminerons l'histoire de notre M. X en abordant la loi du karma.
M. X, inventeur de l'argent et du taux d'intérêt, est mort le 22 novembre 1830. Ses héritiers ont pu conserver le privilège de la fabrication de l'argent et tous les droits afférents pour une durée minimale de cent ans. Ils ont mis en circulation beaucoup d'argent, en accordant de plus en plus de crédits aux rois et nobles de tous les pays. Ils ont fomenté bon nombre de guerres depuis des dizaines d'années en prenant toujours le soin de financer les deux parties. De la sorte, ils ont toujours été du côté des gagnants et de plus, ils se sont appropriés les biens du perdant. Leur fortune est devenue peu à peu colossale, leur pouvoir dépasse actuellement de loin celui des rois et des gouvernements. Ceux-ci ont toujours fait appel aux mêmes familles pour leur financement.
L'inventeur de ce système regarde tout cela du haut de son fauteuil céleste et au fil du temps, il commence à s'inquiéter, voyant l'abus que ses héritiers font du pouvoir de l'argent. Ils demandent à sa hiérarchie spirituelle le droit de revenir sur terre pour une nouvelle incarnation, afin de mettre un terme à l'usure que pratiquent ses descendants. Celle-ci étouffe le monde et le réduit en esclavage. Son intention et de se racheter de son karma négatif.
Il est très probable qu'il ait repris une forme humaine.
Dans notre incarnation nous véhiculons tous une partie du divin ; les investisseurs doivent se rappeler leurs engagements de jeunesse, chercher à s'améliorer dans tous les domaines, celui de la morale et du divin. Eux aussi appartiennent au monde de l'esprit, dont nous sommes tous un maillon.
Le jeu de l'argent et du taux d'intérêt
Pour essayer de faire comprendre à un enfant de dix ans ce qu'est l'économie de marché, je vais vous raconter une histoire vraie. Elle illustre bien l'esclavage suicidaire auquel nous a conduit l'argent.
Imaginons que sur terre il n'y ait qu'une seule banque, un seul taux d'intérêt. Aucun argent ne vient donc alimenter le système de l'extérieur, à part la lumière du jour de l'énergie du soleil. C'est elle qui permet de fabriquer tous les biens dont nous avons besoin.
Grâce aux taux d'intérêt, à la spéculation sur les bénéfices et sur les taux de change, la quantité d'argent peut doubler tous les ans.
Par contre notre taux de croissance naturelle n'excède pas les 5 %.
La différence entre ces deux taux induit que tout va à l'argent et que ceux qui le possèdent s'approprient peu à peu tous les biens de ceux qui produisent réellement quelque chose. Si vous imaginez toutes les sommes dont nous allons parler, transposée en milliards de dollars, vous aurez une idée des enjeux économiques actuels.
Le jeu commence :
Imaginez que vous ayez besoin de 10 000 F. Vous venez me voir, moi, la Banque Mondiale et je vous prête cet argent pour un an, à un taux de 6 %. Rappelez-vous ! Au début il n'y a que 10 000 F en jeu. L'année passe et vous constatez qu'il n'y a toujours que 10 000 F en circulation. Comment pourrez-vous me rembourser 10 600 F ?
Je vais vous faire deux propositions. La première est la suivante : « Ecoute, je vois que tu es sérieux et travailleur, ne t'en fais pas. Paie-moi les intérêts et garde de l'argent. »
Dans ce cas, vous me payez 600 F et il n'y a plus que 9400 F en circulation. À ce rythme, au bout de dix-sept ans, il n'y a plus un franc dans votre caisse. Vous avez toujours payé les intérêts, jamais le capital. Au bout de dix-sept ans vous n'avez plus d'argent et vous ne devez toujours 10 000 F. C'est pour cela que je vous conseille tout de suite la deuxième solution. Je vous dis, « Ecoute », en souriant gentiment, « tu te donnes tant de mal et tu es si honnête. Ne te soucie même pas des intérêts qui sont si ridicules. Je te les prête aussi, à 6 %. »
Ce qui fait 36 F par an. Vous acceptez, plein de gratitude.
Vous me devez maintenant 10 600 F. Au bout de cinq ans vous commencez à être inquiet, car maintenant vous me devez 13 382 F et au bout de vingt ans le chiffre est multiplié par trois, nous en sommes à 32 071 F.
La différence de 22 071 F par rapport aux 10 000 F du départ est pour moi un gain virtuel, puisque je n'ai pas touché l'argent, que vous n'avez d'ailleurs pas. Je n'ai fait qu'augmenter mes quantités de crédit.
Le petit jeu continue : vous êtes un homme honnête qui tient sa parole. Mais là, vous ne savez plus comment faire pour tenir votre engagement. En tant que partenaire, je vous aide. Je vous dis combien d'impôt vous allez payer, combien de jours de vacances je vous accorde. Je sais où est le seuil de la douleur, je ne dois pas exagérer. Mais je vous tiens en mon pouvoir. Je peux exiger l'argent quand bon me semble, je sais que vous ne pourrez pas payer. Vous trouverez toutes les échappatoires, vous vous tordrez dans tous les sens, vous aurez honte, mais vous ferez ce que j'aurais décidé : pour votre bien ! (C'est peut-être à partir de cette situation qu'a surgi cet adage : Je veux votre bien et je le veux en entier !!)
L'atout dont je dispose est que je ne joue pas ce jeu qu'avez-vous, mais également avec vos enfants, vos amis, vos frères et soeurs. Chacun est lié par la parole. Je fais tout pour favoriser la concurrence, la compétition, tout autour du globe, pays entre pays, et je vous plonge dans la méfiance, les uns envers les autres, pour que vous soyez coupés les autres, de l'énergie collective. Surtout, je vous laisse dans l'ignorance au sujet de mon jeu. Si il y a 10 000 F en circulation, vous ne pouvez pas rembourser 10 600 F. Mais comme tout le monde participe, vous faites pareil.
Il y a aujourd'hui beaucoup de gens qui ont démasqué ce va-et-vient perpétuel. Mais c'est un peu tard ; les banques possèdent presque la totalité des richesses de ce monde, grâce à la dette.
La banque mondiale qui accorde des crédits de développement ne le fait pas gratuitement. Les taux d'intérêt sont sa source de richesses et elle maintient ainsi tout le monde dans la dépendance et l'esclavage.
L'économie de marché est donc vraiment du pain béni pour toutes les banques !
http://www.onnouscachetout.com/themes/nom/investisseur.php
Sources
Livre Jaune n°5 aux Editions Félix
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